Selon un sondage par BVA groupe, 52% des français souffrent d’un manque de reconnaissance dans leur entreprise
1. Respecter les principes sociaux de base
Comme nous l’avons vu dans le principe de bonne gouvernance, il est important d’encourager la participation de chaque salarié et de faire évoluer les mentalités du management au besoin : Le salarié doit être capable de faire son travail sans obstacle, dans l’intérêt de l’entreprise et non dans l’intérêt de l’un de ses supérieurs hiérarchiques. Il doit être encouragé et félicité en particulier s’il montre des aptitudes et de la proactivité dans son travail, et c’est au dirigeant de veiller à ce que les lauriers de son travail ne soient pas attribués à un autre. C’est l’idée de management horizontal qui émerge chez les jeunes travailleurs. Dans un monde où les tendances et la technologie évoluent très vite, la connaissance technique s’oppose à l’expérience sur le terrain des leurs ainés : les cadres sont désormais souvent plus diplômés que leur manager. Pour éviter les frustrations d’un côté comme de l’autre, le management horizontal apparaît en particulier dans le domaine des services et nouvelles technologies : les ordres ne viennent plus en cascade mais les prises de décisions sont prises par concertation entre les différents salariés. Ce nouveau mode de gouvernance semble plaire.
Selon le sondage Ifop pour Philonomist, 77% des salariés espèrent plus de démocratie dans l’entreprise.
Ainsi, le home office arrange certains salariés et permet de réduire les émissions depuis le Covid mais ne convient pas à tout le monde. Certaines solutions consistent à instaurer des horaires plus flexibles ou à mettre à disposition des salariés des équipements qui peuvent améliorer le quotidien comme des équipements sportifs ou des crèches. Le gouvernement accorde des aides fiscales aux entreprises qui souhaitent passer le cap: Il est égal à 50% des montants dépensés par l’entreprise sur une année fiscale, dans la limite de 500 000€ par an. En fonction de votre taux d’imposition, l’adhésion à une crèche d’entreprise peut à ce titre être déduite du bénéfice imposable de 15% à 33,3%, ce qui peut représenter jusqu’à 83% des dépenses subventionnées par l’état.
Tout sur les aides à monter des crèches ICI
Tout sur le cadre juridique et la mise en place de crèches ICI
De la même façon, depuis la circulaire du 19 décembre 2019, L’activité physique en entreprise offerte aux salariés ne pourra plus être considérée comme un avantage en nature. Autrement dit, une entreprise qui offre à ses salariés l’accès à un équipement sportif comme à des activités physiques avec un éducateur, n’aura plus à s’acquitter de charges sociales sur ces dépenses, soit 54% de charges associées ont désormais disparues. Toutes les infos dans la circulaire
Ensuite, chaque personne étant différente, il faut encourager la flexibilité et permettre plusieurs options face aux attentes des salariés. Si les années 90 ont eu tendance à uniformiser les postes et faire du salarié un agent de production facilement remplaçable, les nouvelles attentes montrent que les salariés n’ont pas tous les mêmes vies et que la standardisation peut créer des dysfonctionnements et des mécontents.
Enfin, il est crucial de respecter les individus en matière de salaire. Même si le responsable pense qu’il est dans son bon droit de payer le salaire qu’il entend et prend des précautions pour que l’information ne soit pas connue au sein de son entreprise, l’entreprise reste un petit monde : partez du principe que tout se sait, et qu’une mauvaise pratique peut couter cher en termes de réputation, en plus de vous couter un salarié loyal.
Enfin, les clients et les salariés ne sont pas les seuls individus à considérer. En tant que TPE/PME ou ETI, vous pouvez vous aussi vous démarquer des grosses corporations et gagner le cœur de futurs clients, followers ou ambassadeurs de la marque en prenant le temps de répondre de façon personnalisée aux sollicitations. Ce n’est pas parce que le client, l’étudiant ou le commercial n’est pas en situation de force que cela vous légitime d’ignorer son existence.
2. Encourager le mécénat de compétence dans sa stratégie RSE
Qu’est-ce que c’est ? Cela consiste à mettre à disposition ses employés compétents auprès de structures plus petites qui n’ont pas les moyens de payer un expert. Les salariés doivent être volontaires et peuvent être utiles pour une mission d’intérêt général : les associations peuvent bénéficier de leur présence, en renfort, par exemple.
LES TPE et PME peuvent aussi mettre cela en place. l’association Admical déplore : seulement 2,7 % des TPE et 20 % des PME déclarent leurs dons (contre 81 % des grandes entreprises qui demeurent les locomotives du secteur)
Déclarer son mécénat d'entreprise quand on est une PME
Ce mécénat de compétence volontaire permet de valoriser le salarié et de lui faire découvrir d’autres univers professionnels, ajoutant à son expérience et à son bien être en se sentant utile. Le temps dédié au mécénat de compétence est limité à 31% du temps du salarié sur l'année.
3. Envisager l'ESS, l'Economie Sociale et Solidaire dans une stratégie RSE
Le concept d'économie sociale et solidaire (ESS) désigne un ensemble d'entreprises organisées sous forme de coopératives, mutuelles, associations, ou fondations, dont le fonctionnement interne et les activités sont fondés sur un principe de solidarité et d'utilité sociale.
Ces entreprises adoptent des modes de gestion démocratiques et participatifs. Elles encadrent strictement l'utilisation des bénéfices qu'elles réalisent : le profit individuel est proscrit et les résultats sont réinvestis. Leurs ressources financières sont généralement en partie publiques.
Retrouvez plus d'information sur le sujet dans cet article.
4. Recruter des profils variés, des personnes fragiles ou handicapées pour améliorer la performance
Les cabinets de conseil montrent l'importance de varier les profils. La nécessité de recruter davantage de femmes dans les postes à responsabilité permet de diminuer les risques, d'améliorer la gestion des affaires mais surtout de dynamiser l'intelligence collective.
Les entreprises qui ont recours systématiquement à des profils différents, y compris culturels et ethniques sont 36% plus profitables que leurs équivalents "beiges" selon McKinsey.
Une autre initiative peut consister à recruter des personnes en situation de fragilité : handicapés, personnes en réinsertion, etc. en la matière, le gouvernement a mis en place des Geiq partout en France. Ces Geiq, spécialisés par secteurs, travaillent avec des organismes de formation pour que ces personnes isolées de l’emploi trouvent de nouvelles vocations, tout en apportant des solutions à des secteurs qui manquent cruellement de personnel. Le Geiq agit comme garant de ce salarié et offre une sécurité supplémentaire à l’entreprise qui cherche à recruter. Cette solution représente de nombreux avantages pour les entreprises qui y font appel. Vous pouvez vous renseigner auprès de votre DREET pour profiter de ce dispositif. Découvrez l'audit RSE mené auprès du GEIQ Avenir Handicap.
La loi handicap de 1987 a fixé l’obligation pour chaque entreprise de plus de 20 salariés d’avoir 6% de personnes handicapées dans son effectif. Cependant, beaucoup de PME ne franchissent pas le cas, en raison des contraintes perçues sur l’aménagement des bureaux. Or, l'Agefiph peut mettre à disposition un ergonome qui les assistera dans cet aménagement et réalisera un devis des couts. Par ailleurs, les entreprises de plus de 20 personnes peuvent bénéficier d'aides financières en cas d'embauche d'un salarié handicapé. Elles sont octroyées seulement après l'aménagement du poste de travail de la personne recrutée, après demande auprès de l'Agefiph. Si cette aide n’est pas toujours automatique, elle peut aller de 5 582,50 à 11 114,25 euros pendant une durée de 3 ans, renouvelable. L’agefiph propose de multiples solutions pour faciliter ce recrutement, alors n’hésitez pas à les contacter.
Les aides à l'embauche d'un salarié handicapé
Surtout que le non-respect de cette loi handicap de 1987 peut couter cher à une entreprise :
- 20 à 199 salariés = 400 fois le SMIC horaire soit 3904 euros
- 200 à 749 salariés = 500 fois le SMIC horaire soit 4880 euros
- Pour les entreprises de 750 salariés et plus = 600 fois le SMIC horaire soit 5856 euros
Ce montant est multiplié par le nombres de personnes handicapées manquantes pour atteindre le seuil des 6% obligatoires.
La loi prévoit que les entreprises puissent prendre en stage des jeunes handicapés dès l’âge de 16 ans, jusqu’à 2% des 6% obligatoires au-delà de 20 salariés.
Pour être considérée comme responsable, il faut qu’une entreprise fasse cette démarche de façon sincère. Certaines PME et grosses entreprises accueillent de nombreux stagiaires handicapés pour quelques semaines de stage d’observation afin de se soustraire à la contribution financière qu’ils devraient normalement verser auprès de l'AGEFIPH pour ne pas avoir recruté le quota attendu.
Quant au recrutement de jeunes en apprentissage, l’État a prévu des mesures exceptionnelles liées au Covid-19. Ces aides sont valables jusqu’au 28 février 2021 et vont de 5 000 euros maximum pour un apprenti de moins de 18 ans à 8 000 euros maximum pour un alternant majeur.
Pour une entreprise qui est sincère dans sa démarche éthique, ces efforts contribueront à lui construire une bonne réputation, notamment auprès des investisseurs et partenaires institutionnels. Cela lui donnera également l’opportunité d’attirer les meilleurs candidats désormais touchés par l’ambiance et l’engagement écologique des firmes, comme le prouve le mouvement « pour un réveil écologique ».
Enfin, le bonheur de ses employés peut lui profiter également. Selon une étude du Harvard/MIT, les salariés heureux seraient 31% plus productifs, mais aussi 2x moins malades, 6x moins absents et 9x plus loyaux…
En revanche, limiter les questions sociales aux salariés est réducteur : pour que l’entreprise s’inscrive dans une initiative de développement durable, il faut qu’elle valorise avec le même soin TOUTES SES PARTIES PRENANTES : ses clients (cela est acquis depuis longtemps, notamment avec la norme ISO 9001), mais aussi ses fournisseurs et sous-traitants - comme la loi sur le devoir de vigilance le préconise - mais aussi les commerciaux et candidats qui peuvent apporter de nouvelles solutions à l’entreprise. Enfin, pour une image honnête et transparente, il ne faut pas négliger la presse et les associations, garants de la bonne réputation d’une entreprise.
Pour vous accompagner, retrouvez nos formations RSE et si vous avez déjà mis en place une stratégie RSE forte, nous vous invitons à la faire reconnaitre et à aller plus loin grâce à notre audit RSE auprès des parties prenantes.